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HISTORIQUE COLLECTIF ELZEARD LURE EN RESISTANCE

2020-2025

 

Le collectif Elzéard Lure en Résistance est né en décembre 2019 sur l’initiative d’un groupe d’habitants de la Montagne de Lure déterminé à faire face à la déferlante des projets de centrales photovoltaïques industrielles sur la Montagne de Lure et du Plateau d’Albion. 

De 2020 à 2022, le collectif Elzéard s’est concentré surtout sur des actions de sensibilisation et d’information : présence sur les marchés, projections de films, organisation d’évènements festifs et de manifestations, création de textes dont une charte, site internet, page facebook…

En Septembre 2022, le défrichement du site de Cruis par l’opérateur Boralex, malgré le recours contre la dérogation de destruction des espèces protégées porté par Amilure a fait accélérer le mouvement.  17 hectares et demi de forêt de cèdres et de chênes ont été rasés en quatre jours. Les militants pris au dépourvu, ont tenté pendant 4 jours de bloquer le chantier face aux ouvriers. Rien ne les a arrêtés. Une militante a été blessée en tombant avec l’arbre coupé volontairement par un bûcheron. Elle a porté plainte. La plainte a été classée sans suite. Elle a fait appel. L’appel est perdu. Elle se constitue partie civile pour continuer les démarches. 

 

La résistance s’organise. En mars 2023, les militant-es bloquent pendant une semaine le chantier … les machines quittent le site sans finir leurs travaux.

Il manque au sein du collectif une équipe juridique capable de faire face à l’envergure de la tâche, d’étudier chaque dossier déposé par les industriels pour y trouver les failles sur lesquelles attaquer.

En Avril 2023, un pôle juridique est créé avec des professionnels, Pierrot Pantel, juriste écologue et Marie Véroda du pôle juridique du GNSA. 

Une première plainte signée par 11 associations de protection de la nature est déposée contre le défrichement illégal (Boralex n’avait pas toutes les dérogations pour détruire les espèces protégées). Mandatés par Pierrot Pantel, une équipe de naturalistes indépendants s’organise pour rechercher de nouvelles espèces présentent sur le site et absentes dans l’étude d’impact de l’industriel… 

En mai 2023, le collectif organise une conférence de presse pour présenter la nouvelle stratégie juridique qu’est la plainte.

En juillet 2023, un grand évènement est organisé à Forcalquier au Kfé Quoi avec musique, spectacles et conférences pour informer et recueillir des fonds.

 

Le 14 août 2023, l’entreprise Boralex reprend son chantier à Cruis malgré la plainte qui n’est pas encore jugée. Blocage non-stop pendant 5 semaines soutenu par des militants venus de groupes extérieurs : XR Aix-Marseille-Gap, Groupes locaux Sdt Forcalquier-Manosque-Sisteron, GNSA, ANB, ZDAC, Confédération Paysanne 84. 

Le chantier est mis à l’arrêt le 12 septembre pendant deux semaines pour demander les dérogations. Il reprend le 2 octobre malgré l’absence encore de certaines dérogations. Les blocages reprennent. Une nouvelle plainte est déposée + un nouveau recours…

Le 4 octobre 2023, deux militantes sont placées en garde à vue pendant 36 heures. Le procureur demande une comparution immédiate qui est reportée en novembre grâce à la demande des avocates. Le jugement sera à nouveau reporté au mois de février 2024.

Suite à l’arrestation des 2 militantes, appelées « Gardiennes de Lure », les médias déferlent sur Lure : une vingtaine d’articles et de reportages dans des médias nationaux (Le Monde, Le Parisien, Libération, Elle, Reporterre, Hugo Clément (France Inter), France 2 Envoyé Spécial, France Culture LSD , C’est Bientôt Demain Antoine Chao, Nature et Progrés, TF1 (le journal de 20h), France 3 Régional, La Relève et la Peste, Fakir, Basta, l’Age de Faire, Silence, l’Empaillé … ainsi que les médias locaux, Le Dauphiné Libéré, La Provence, Haute Provence Info, BFMDICI.

Le 30 octobre 2023, au côté du collectif Elzéard, 12 associations de protection de la nature déposent une 2éme plainte d’atteinte à l’habitat de 49 espèces d’oiseaux protégées par non-respect de l’arrêté d’autorisation.

Le 17 novembre 2023, le grand évènement « Charivari » à Cruis, réunit 450 personnes sur le site de Cruis pour contester contre ce projet.

Jusqu’au 15 décembre, les blocages continuent jusqu’à ce que 4 militant-es soient blessé-es par une milice de vigiles engagée pour remplacer les anciens… Les 4 militant-es portent plainte qui seront classées sans suite. Ils et elle font appel…

Le 20 décembre 2023, une 3eme plainte est déposée contre Boralex signée à nouveau par 13 associations de protections de la nature, dont le collectif Elzéard, pour travaux de terrassement réalisés en novembre et décembre 2023 hors période d’activités des reptiles (l’hibernation des reptiles est attestée par un écologue indépendant).

De Janvier à mai 2024, une vingtaine d’ordonnances pénales tombent avec amendes de 100 à 300 euros + une dizaine d’avertissements pénales probatoires. La plupart des destinataires fait opposition. 

En Janvier 2024, pendant deux jours, les militant-es bloquent le raccordement qui s’étend sur 14 km dont une partie en milieu forestier, Enedis y ayant ouvert un chemin sans autorisation 

 

Le 20 janvier 2024, avec trois associations de protection de la nature, un recours contre le permis de construire du site au Redortier est déposé. 

Le 5 février 2024, lors de leur procès, les deux militantes sont jugées coupables. Il leur est demandé 1200 euros d’amende pour entrave à la circulation + 120 euros d’amendes pour intrusion dans une propriété privée chacune, 5000 euros de remboursement de frais d’avocat et une suspension de 3 mois du permis de conduire. Elles font appel. La date de l’appel à ce jour n’est pas encore fixée…

 

Le 10 février 2024, un recours contre le permis de construire de Revest St Martin est déposé avec plusieurs associations de protection de la nature. 

Le 12 mars 2024, les militants bloquent le chantier de construction de la centrale photovoltaïque de Montfort. 12 hectares de forêts viennent d’être rasés (pas de dérogation pour 25 espèces d’oiseaux).

Le résultat des ZADER fin mars 2024 révèle au moins 5 nouveaux projets : Lurs, Limans, Mallefougasse (environ 50 hectares chacun), Reillanne (17 hectares), Les Omergues (environ 65 hectares) …

 

En Mai 2024, une 4eme plainte est déposée contre Boralex à Cruis pour éclairage nocturne non autorisé toutes les nuits avec lumières blanches orientées vers le haut (atteintes aux 9 espèces de chiroptères, attestées par huissier).

Le 30 mai 2024, grâce à la victoire du recours en appel contre Boralex à Cruis porté par Amilure et renforcé par un mémoire en intervention volontaire de l’ASPAS soutenu par Elzéard, toutes les dérogations pour la destruction des espèces protégées sont invalidées… 

 

En juin 2024, une plainte est déposée contre ENEDIS pour raccordement de la centrale de Cruis sans autorisation de Dérogation Espèces Protégées.

Un rendez-vous est pris par les représentants de l’ANB et du GNSA avec le Parc Naturel Régional du Lubéron pour lors de la période de révision de la chartre afin de demander que l'organisme de gouvernance du parc soit accompagné d'un comité de gestion qui représente la société civile, des scientifiques, des associations, concernant l’implantation des centrales solaires.

Une alerte est adressée à L’UNESCO pour faire remonter au ministère les infractions commises par Boralex sur Cruis. Dans une réunion en visio, un courrier est demandé attestant le soutient de l’UNESCO à la lutte contre les centrales photovoltaïques au sol dans ses réserves de Biosphère. Des reunions  visios sont organisées à plusieurs reprises entre le groupe juridique et l’équipe de direction de la réserve de Biosphère. L’objectif est d’obtenir de l’UNESCO et des gestionnaires de la réserve, un courrier à l’adresse du Ministère, alertant sur les nombreuses atteintes à l’intégrité de la Réserve par les industriels du photovoltaïque. 

En juillet 2024, malgré la victoire du recours en appel, les cinq plaintes, et la non réponse du Conseil d’Etat au pourvoi de l’entreprise Boralex, la centrale photovoltaïque de Cruis entre en activité.

 

De mars à Juillet 2024, des naturalistes indépendants mandatés par le collectif Elzeard, réalisent des expertises complémentaires sur les trois sites ayant reçu les permis de défrichage (Revest St Martin, Redortier, Aubignosc) afin de contrer les autorisations de défrichement.

 

En juillet 2024, suite à l’alerte donnée depuis novembre 2023 par Pierrot Pantel à la DDT, cette dernière informe l’industriel Engie Green que le site de Redortier doit être considéré comme une forêt et, qu’il est, de ce fait, soumis à l’obligation de demander un permis de défrichement. Les travaux ne pourront donc pas commencer sur le site comme prévu en novembre 2024.

En Août 2024, une plainte est déposée contre le défrichage illégal de l’entreprise Tron à Mallefougasse pour une centrale photovoltaïque.

Parallèlement, le collectif alerte l’industriel TEnergie à Revest St Martin pour présence d’espèces protégées non déclarées dans la DEP.

Pendant deux mois et demi, de mi-août à fin octobre 2024, les militant-es ont surveillé quotidiennement les deux sites de RST et Aubignosc... Elles et ils étaient prêts à bloquer ces chantiers pour empêcher tous travaux illégaux. Grâce à cette vigilance et aux procédures juridiques, ces chantiers n’ont pas démarré mais demeurent sous surveillance. 

 

En septembre 2024, l’association STAJA alerte sur de nouveaux projets sur la Plateau d’Albion : 65 hectares sur trois sites dans la commune des Omergues. Le collectif Elzéard se porte en soutien des actions de l’association. 

 

En octobre 2024, le collectif Elzéard, en partenariat avec le GNSA et l’ANB, crée un film de 9 mn intitulé « Business du photovoltaïque, l’envers du décors ». Ce film dénonce les destructions irréversibles causées par les chantiers de centrales photovoltaïques sur les terres sols vivantes. Il devient un outil de sensibilisation mis à disposition des collectifs en lutte…

 

En novembre 2024, le livre « Les Marchands de Soleil », écrit par Clément Osé et Sylvie Bitterlin sort en librairie. Il sera présenté une première fois à la librairie Le Bleuet à Banon lors d’un évènement organisé par le collectif le 17 novembre. S’en suivra une tournée dans toute la France à la rencontre des collectifs luttant contre les centrales photovoltaïques sur sol vivant. L’occasion de partager les expériences et de créer des liens… Une partie des bénéfices du livre et les droits d’auteur de Sylvie Bitterlin reviendra au collectif Elzéard.

 

En janvier 2025, suite à la victoire du recours en appel de l’association Amilure et aux fortes pressions des militant-es sur le terrain, le conseil municipal de Ongles décide de ne pas renouveler la promesse de bail faite à la multinationale Engie Green pour son projet de centrale photovoltaïque sur une forêt humide. Cependant, comme à Cruis, l’entreprise s’est pourvue en cassation à la fin du mois de février. 

 

En février 2025, nous apprenons que de nouveaux projets sont en cours sur le Plateau d’Albion, en particulier à Ste Trinit : 155 hectares sur terres agricoles et bois, convoités par l’entreprise Boralex. 

Parallèlement, il semble que les deux projets de centrales photovoltaïques industrielles à Banon soient abandonnés…

 

Les 15 et 16 mars 2025, le collectif Elzéard et l’association Hélichryse, organisent un gros évènement festif soutenu par le GNSA, l’ANB, STAJA, le groupe Minute Papillon « Remballez vos Panneaux ». Balades sur site, lectures de texte, projections de film, table ronde, concert, cantine militante ont rassemblé près de 130 personnes.

 

Le 23 mai 2025, le collectif Elzéard et l’association Hélichryse proposent une soirée projection débat du film Alliance Terrestre sur la lutte contre l’A69 en présence de la réalisatrice Isabelle Haelvoët afin de réfléchir aux stratégies à mettre en place pour la lutte sur la Montagne de Lure.

Fin mai 2025, une plainte est déposée à l’ONU concernant la répression des militants : une trentaine d’amendes, 6 ordonnances pénales, 5 plaintes contre les bûcherons et vigiles classées sans suite, 2 procès en cours, plusieurs avertissements pénaux probatoires (peine de 2 ans de prison, 4500 euros d’amendes, 3 ans de suspension de permis de conduire).

 

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Prévisionnel

 

Pour Revest St Martin, suite aux découvertes de nouvelles espèces protégées, nous demandons au préfet qu’il impose à Tenergie une DEP (Dérogation Espèces Protégées). S’il ne le fait pas, nous attaquerons son refus devant le tribunal administratif.

Pour Aubignosc, suite à l’analyse scientifique de nos écologues concernant le risque que comporte le projet PV pour les espèces protégées du site (intentionnellement sous-estimé par les industriels), nous demandons que l’administration impose une DEP à Qenergy. 

Au Redortiers, nous avons travaillé sur deux fronts, le volet défrichement et le volet espèces protégées : d’une part nous avons réussi à faire pression sur l’administration pour qu’elle impose une autorisation de défrichement à l’entreprise Engie Green et d’autre part, suite à notre travail sur les espèces protégées, nous avons demandé à ce que l’administration impose une nouvelle dérogation espèce protégée (DEP). Nous attaquerons le permis de défrichement si l’industriel l’obtient. 

Les militantes en procès ont fait appel et une dizaine d’autres militant-es ont fait opposition à leurs ordonnances pénales… nous espérons gagner, bien sûr, mais si ce n’est pas le cas, il faudra trouver les fonds pour payer les amendes ….

Les militant-es se préparent à s’opposer sur le terrain dès le mois d’août, au défrichage des trois sites défendus juridiquement : Revest St Martin, Aubignosc, Le Redortiers. 

Ils interviendront aussi contre la construction de l’extension de la centrale photovoltaïque de Château Neuf Val St Donnas dont le permis de construire a été accordé (10 hectares qui vont se rajouter aux 8 hectares déjà en activité). 

Le collectif reste vigilant face aux projets en cours sur les communes de Mallefougasse, Lurs, Lardiers, les Omergues et le Plateau d’Albion (Revest des Bions, Ste Trinite, Sault)…

 

Le collectif Elzéard Lure en Résistance continuera sa lutte jusqu’à ce qu’aucun projet industriel ne vienne plus saccager la Montagne de Lure et le Plateau d’Albion. 

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