L'ENERGIE VERTE ?
Couper des arbres pour sauver la planéte...
Le mouvement écologiste s'est-il laisser tromper par des illsuions qui ne servent qu'à perpétuer la déstruction du vivant ?
6 choses que les écologistes devraient savoir sur les énergies renouvelables* :
1. Les panneaux solaires et les éoliennes ne sont pas faits à partir de rien. Ils sont faits de métaux, de plastiques, de produits chimiques. Ces produits ont été extraits du sol, transportés, traités, manipulés. Chacun de ces processus laisse derrière lui une traînée dévastatrice : destruction d’habitat, contamination de l’eau, colonisation, déchets toxiques, travail forcé, esclavage, émissions de gaz à effet de serre, guerres et profits corporatistes. Les « renouvelables » ne pourront jamais remplacer l’infrastructure fossile, dans la mesure où elles en sont entièrement dépendantes.
L’industrie des panneaux solaires, pour prendre en exemple l’industrie perçue comme la plus « propre », requiert, entre autres, les matériaux suivants, dont certains correspondent aux fameuses terres rares, listés en avril 2016 par le site Resource Investor : l’arsenic (semi-conducteur), l’aluminium, le bore (semi-conducteur), le cadmium (utilisé dans certains types de cellules photovoltaïques), le cuivre (câblage et certains types de cellules photovoltaïques), le gallium, l’indium (utilisé dans les cellules photovoltaïques), le minerai de fer (acier), le molybdène (utilisé dans les cellules photovoltaïques), le phosphore, le sélénium, le silicium, l’argent, le tellure et le titane.
2. De l’énergie pour charger des smartphones, des ordinateurs portables, des fours micro-ondes, des consoles de jeux vidéo, et tout l’appareillage moderne toxique est antiécologique. Jusqu’à preuve du contraire, la production industrielle d’énergie à partir des technologies soi-disant vertes (barrages, biomasse, hydrolien, éolien, solaire) ne sert qu’à injecter plus d’électricité dans une économie dont tous les aspects sont anti-écologiques, dont les produits industriels et high-tech (dont la production, l’utilisation et la maintenance sont autant de nuisances environnementales) requièrent toujours plus d’extractions minières, de pillages des ressources planétaires et donc de détraquements d’écosystèmes. En d’autres termes, la focalisation de la question écologique sur la seule problématique de la production énergétique permet de dissimuler l’ampleur de ce qui pose réellement problème : toutes les productions industrielles sont polluantes, toutes sont toxiques, toutes sont insoutenables (de l’industrie chimique, à l’industrie textile, en passant par les industries agricole, automobile, électro-informatique, du jouet, de l’armement, cosmétique, etc.). C’est-à-dire que même si la production énergétique soi-disant « verte » (les « renouvelables ») était réellement écologique (ce qu’elle n’est absolument pas et ce qu’elle ne peut pas être), seule une infime partie d’un problème colossal et grandissant serait résolue.
3.Les humains, et tous les êtres vivants, obtiennent leur énergie grâce aux plantes et aux animaux. Seul le système industriel a besoin d’électricité pour survivre, et la nourriture et l’habitat de tous se retrouvent sacrifiés pour ses besoins. Les terres arables et les forêts sont submergées, non seulement par l’infrastructure elle-même, mais par les mines, les traitements et les rejets qui les accompagnent. Garantir la sécurité énergétique de l’industrie nécessite de saper la sécurité énergétique de tous les êtres vivants (ça, c’est nous).
4. Les subventions des énergies « renouvelables » utilisent l’argent du contribuable et le donnent directement aux corporations. L’investissement dans les renouvelables est hautement profitable. Total, Vinci, General Electric, Samsung,... tirent profit des « renouvelables », et investissent ces profits dans leurs autres activités commerciales. Lorsque les écologistes font confiance aux corporations en ce qui concerne ce qui est bon pour l’environnement, quelque chose a vraiment foiré.
5. Plus de « renouvelables » ne signifie pas moins d’énergie conventionnelle, ou moins d’émissions de carbone, cela entraîne plutôt un accroissement de la production énergétique totale. Bien peu de centrales à gaz et à charbon ont été démantelées en raison de la progression des renouvelables. Au contraire, toujours plus de centrales à charbon sont en construction, ainsi que des centrales nucléaires. La perspective d'une "transition énergétique" n'est qu'une illusion, en réalité c'est une addition de toutes les sources d'énergies qui a lieu.
6.Les panneaux solaires et les éoliennes ont une durée de vie comprise entre 20 et 30 ans, puis doivent être retirés et remplacés. Le processus de production, d’extraction, de pollution et d’exploitation ne se produit pas qu’une seule fois, mais est continu et en expansion.
* Extrait d'un article de Kim Hill, traduit par Nicolas Casaux (https://www.partage-le.com/2015/10/15/le-probleme-des-energies-renouvelables-par-kim-hill/)
Le progrès, il faut le voir pour le croire...
Photo de la multinationale BORALEX, qui projette de raser 40 Ha de forêt, à Cruis et à Peyruis.
Mine de Silicium servant à la construction de panneaux solaires et déforestation pour construire la centrale.
Pour aller plus loin :
- En Chine, les terres rares tuent des villages (Article paru dans Le Monde)
- Les minerais : le très noir tableau des énergies vertes (Article paru dans Reporterre)
- L’étrange logique derrière la quête d’énergies « renouvelables » (Article paru sur le site Le Partage)