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MONTFORT
lieu-dit Le Grand Bois

 

Ce projet situé sur la commune de Montfort, recouvrira une totalité de 12 hectares en panneaux solaires, routes et parkings. Il a impacté environ 25 hectares de forêt en comptant les OLD (Obligations légales de défrichement). Il est porté par la multinationale EngieGreen.

L'accès pour les  machines a demandé l'élargissement d'une piste d'accès sur 8 m de large puis de terrasser. En bout de piste, il a nécessité d'exploser la roche sur 40 m afin que les camions puissent tourner. 

 

Le défrichage des 12 hectares de forêts à eu lieu en octobre 2023 malgré l'avis défavorable du CNPN attestant que les effets cumulés sur plusieurs espèces  protégées étaient ici sous évaluées. L'impact de ce projet sur les fonctionnalités des écosystème locaux est loin d'être négligeable. La recherche de solution alternative de moindre impact n'est pas convaincante et la localisation de ce projet en milieu forestier augmente considérablement l'impact de cette centrale sur les espèces protégées. Le CNPN émet un avis défavorable et incite les porteurs de projet industriel à changer de localisation en évitant les milieu forestier. 

Voici les espèces  protégées dont les enjeux de conservations ont été minorées dans l'étude d'impact d'Engie Green : 

Pic vert , Pic épeiche, Faucon crécerelle , Alouette lulu, bruant Zizi.

 

Mardi 19 mars 2024, des militants ont bloqué le chantier pour protester contre l'aberration de ce projet comme de tous les projets de centrales photovoltaïques industriels sur les forêts, les terres naturelles ou agricoles dans la Montagne de Lure...

ACTUALITÉS DE LA LUTTE SUR MONTFORT

Vous trouverez ci-dessous quelques actualités récentes
Consultez aussi notre page MÉDIAS

Chronique par Isabelle Sylvestre - 19 mars 2024

Dans le Lubéron et en Haute-Provence, environ 1000 hectares de terres naturelles et de forêts seront détruits par d’énormes chantiers de centrales photovoltaïques industrielles, comme à Cruis sur la montagne de Lure. Le projet de la centrale photovoltaïque de Montfort ne fait pas exception. Ce chantier recouvrira une totalité de 10.5 hectares en panneaux solaires, mais ce sont 17 hectares de forêt, et 59 espèces protégées qui sont d’ores et déjà impactées par les infrastructures de la centrale.

 

Sylvie, une des « gardiennes de la montagne de Lure » et membre de « Elzeard Lure en Résistance » organise des actions contre les chantiers photovoltaïques, tente d’imaginer des tactiques de résistance sur le terrain et d’encourager les gens à se joindre aux actions contre ces méga-chantiers, qui, pour elle, détruisent le vivant, et sont un véritable non-sens écologique.

 

"Que reste-t-il comme moyens d'action pour se faire entendre alors que nous rentrons dans la 6eme extinction de masse, que le réchauffement climatique s'accélère, que nous subissons chaque année des sécheresses de plus en plus importantes ? Quelle autre solution avons nous que de mettre nos corps face aux machines pour les empêcher de continuer leurs dégâts irréversibles ? "

 

Récit d'une journée d'action directe et concrète, dans un combat qui oppose David et Goliath.

 

10h - une dizaine de résistant.es arrivent au point de rendez-vous, à quelques centaines de mètres des engins à bloquer. On distribue clairement les tâches et les consignes. Chacun choisit son activité. Hervé décide courageusement d’être « bloqueur ». Il s’enchaînera à la foreuse qui perce littéralement la montagne pour créer un large passage aux immenses engins de l’entreprise de chantier. On inscrit le numéro d’une avocate sur son avant-bras, on se débarrassera de sont téléphone portable en cas d’arrestation, car ils contiennent les échanges avec les camarades.

 

11H – Deux militants déploient une banderole devant l’immense foreuse qu’Hervé va escalader très rapidement, pour s’enchaîner à la cabine. Les moteurs cessent aussitôt de vrombir, le conducteur descend docilement de l’engin et s’éloigne. La machine est stoppée. La poignée d’activistes a gagné cette petite bataille et tous s’en réjouissent. La discussion s’installe avec les ouvriers du chantiers pour leur expliquer la raison pour laquelle opposant.es ont décidé de stopper leur outil de travail. Ils ne sont pas contre les énergies renouvelables, ni les panneaux photovoltaïques, mais souhaitent qu’ils soient posés sur des surfaces déjà anthropisées.

 

11h15 – Hervé décide de ne pas affronter les PSIG (Pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie), mais de rester enchaîné au moins jusqu’à ce que le chantier s’arrête pour pour la pause déjeuner. Ainsi les militant.es ne permettront pas au chantier de reprendre le travail pendant ce temps. Et les médias présents pourront témoigner et diffuser les images de cette action.

 

11h30 – Quatre gendarme arrivent sur le site, et s’approchent calmement des opposant.es. Discussion pour connaître les motifs de l’action, puis les gendarmes demandent de contrôler les identités de chacun. Tous refusent, au risque de se faire amener au poste. Seul le bloqueur, Hervé, accepte en assumant les conséquences de son action. Il risque l’amende ou le procès pour entrave au chantier. Mais il donne volontiers ses coordonnées au gendarme qui le questionnent. Mais si l’action stoppe la foreuse, d’autres camions sont encore à l’ouvrage, plus haut dans la montagne, et continuent à creuser des tranchées sur la route d’accès au chantier de la centrale.  

 

12h30 – Hervé se détache de la foreuse et redescend. Aucune intervention des gendarmes cette fois-ci.

 

13h00 – L’action est terminée, le groupe et les médias repartent sur le plateau de Montfort pour constater l’état du chantier qui vient d’être déboisé sur plus de 10.5 hectares. Réactions diverses. Des opposant.es sidéré.es commentent l’ampleur des dégâts. Mais ils déploient leurs banderoles, le GNSA (Groupe National de Surveillance des Arbres) et Elzéard en lutte. Elzéard qui s’inspire de « L’Homme qui plantait des arbres » de Jean Giono.

 

Un opposant me confie « Du coup à force de faire des actions, ça crée un éveil des consciences. Cela ne bloquera peut-être pas les premiers chantiers, mais pour les prochains, si la population a conscience qu’il y a une destruction de la nature et du vivant, ils prendront le sujet à bras le corps, ne serait-ce que par des choix de vote d’une municipalité qui voudrait faire des projets comme ça sur sa commune, déjà ce serait pas mal. »

 

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Le faucon crécerelle

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